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Les dits de dames
14 janvier 2009

Maman

Ma mère qui veut s’émanciper du joug des familles

Attend patiemment son heure au crépuscule,

Rien ne saurait lui faire défaut, incrédules !

Ici ou ailleurs, et au diable les broutilles,

Elle triomphera, soyez certains de son succès.


 

Franche et sans détour, travailleuse acharnée,

Reculant pour mieux bondir sur ses idées arrêtées,

Avançant pour mieux servir, à la main les outils,

Nature, en ton sein, tu la reçois sans nul dédit.

Crachant à terre pour en adoucir les rigueurs,

Elle te brave, et sa sueur justifie son labeur.

 

Jeunesse passée, jeunesse volée, que lui importe à présent ?

Evitant les pas mal assurés, ma mère va de l’avant !

 

Tatouées dans son cœur, ses filles boivent encore son lait,

 

A tous elle rend ses heures disponibles et son jardin est un ralliement,

Ici, dans son potager, qui lui ravirait son butin de jardinière ?

Merveille ! Le chêne aussi, s’incline devant la générosité de ma mère !

Elle est là, permettez-moi d'annoncer son nom : Maman !

 

Lhanne - jan. 2000

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Commentaires
M
J'ai passé une heure à me délecter dans la prose de mon artiste de fille. J'ai demandé à l'auguste Père,s'il y avait dans ses descendants quelqu'un qui savait manier aussi bien le pinceau que la plume? eh bien oui!!! devine : ce fut ton grand père paternel. Il écrivait des textes bizarres, mais toi en te lisant on se met dans l'ombre de ton personnage, qu'il soit un objet ou un animal ou une chimère ou quelqu'un qui t'est cher. C'est sympa de découvrir à notre niveau ce que tu ressens. ça me rappelle ce que je m'imaginais à AUBEVOIE lorsque j'étais gamine penchée sur mes problèmes devant la fenêtre dans le couloir qui me servait de chambre devant la porte de la chambre de PAPOU. J'avais en face de moi les branches des marroniers et du sapin que tu n'as pas connu dans la période d'automne et là je m'imaginais des trucs fantastiques dans le dédale biscornu des branches, j'ai passé des moments délicieux d'évasion que t.nana n'a jamais soupçonné. C'était muet mais je me complaisais à me baigner dans ces moments où les coups ou autres punitions échappaient à mon esprit. Quand je te vois rogner les peaux de tes doigts, ça me rappelle les moments d'angoisse où je trouvais des figures dans les plis de ma peau sur mes doigts. Je crois que j'en ai jamais parlé à personne. C'est un petit secret entre nous, Bisous de ta mère très fière de sa grande fille MUM
D
Personnage éternel. Personnage à l'attache de chair, indélébile. Etre mère c’est fort et douloureux. Un lourd fardeau parfois, de célestes sensations de bonheur, surtout. Mais tout ça tu le sais, tu le vis, comme moi. Bises Domlic
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