Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Les dits de dames
21 septembre 2010

Blues

J’entre dans la maison silencieuse. La veste tombe dans l’entrée. Pour l'instant le sac restera près des chaussures. Je  vole un morceau de chocolat au placard, prends un catalogue quelconque jeté sur la table puis m’assieds sur le banc aux feuilles rousses sous le tilleul.
L’esprit est triste, le corps fatigué; la pensée s’attarde encore sur des images fugaces qui ne seront plus, des désordres de bribes de conversations qui résonnent, lancinantes. Le poids dans la poitrine est toujours là, écrasant. Toute la journée ce fut ainsi. Je suis si fatiguée.
Les pages de photos insignifiantes tournent.
Le regard s’évade parfois vers les bruits alentour.Mais je ne perçois pas grand chose finalement.
Le chien s’est arrêté à quelques pas.
II attend.
Mes mains se sont immobilisées.
Si fatiguée.
Ne plus penser. Juste regarder la lumière du soir dans les arbres dorés et le vent léger ébouriffer le pelage du chien. Il fait si doux finalement. Ne plus penser. Le chien attend, patient.
L’esprit se vide. Retrouver ces sensations si simples. Oui, cela doit être mieux ainsi.
« Allez, viens le chien, allons marcher un peu… »

Domlic, septembre 2010

Publicité
Commentaires
Les dits de dames
Publicité
Publicité