8 décembre 2011
Pensée du jour (3)
« En voyant son sourire, je réalisai combien elle était calme, accommodante, stable, et compris que ces qualités apparentées, proches de la langueur, étaient ce qui m’attiraient en elle. Je devinais qu’à l’intérieur de sa tête, le discours qui se poursuivait était également tranquille. Ma tête à moi était un entrepôt de polyphonies verbales, les flux de mots de contradicteurs innombrables qui, avec des arguments mordants, se disputaient, débattaient et s’enferraient les uns les autres, et puis recommençaient de plus belle. Quelque fois ce bavardage intérieur m’épuisait. »
[Un été sans les hommes – Siri HUSTVEDT – 2011]
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