Les frères Z'homjets
Le premier qui prit sont envol l’avait fait car cela était dans sa nature. « C’est l’instant » lui a-t-on dit. Il laissait un monde connu et confortable au bout du tremplin. Le temps de la chute est plaisant. Il le conçoit. Seul son regard, ou peut être aussi ses pieds agités, témoignaient de l’interrogation et de l’inquiétude de ce que sera le point final à sa parabole.
Jérôme
Le second, d’un jarret déterminé, s’est projeté résolu dans l’inconnu. Pur plongeon vers le but. Au diable les tergiversations, foin de faux-fuyants. Il est urgent pour lui d’aller tâter de l’aventure, de détourner les traquenards, d’étriper les chausse-trappes.
Gérard
Le dernier n’est que volutes, sinusoïdes et vrilles. Il fait fi de la pesanteur. Qu’importe ce qu’il laisse derrière lui et ce qu’il trouvera au bout des zig et des zag. Le temps est drôle, cocasse. Lui-même n’est que pitreries et bouffonneries.
Jérémy
Domlic, décembre 2010